Articles de Fond Inttranews: Cihat Salman
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ENGLISH VERSION Occupant
une position unique entre l'Est et l'Ouest, la Turquie a
toujours joué un rôle stratégique. Maintenant
que la CE a accepté d'entamer des négociations
en vue de l'adhésion du pays à l'Union européenne,
le marché de l'interprétation et de la traduction
turc revêt un intérêt encore plus grand.
Inttranews a voulu en savoir plus, en interviewant Cihat
Salman, Directeur Général de l'agence de traduction
"Mirora and Consultancy Ltd." à Istanbul et administrateur
régional d'Inttranet pour la Turquie.
Inttranews : Pouvez-vous brièvement décrire
votre parcours professionnel ?
Après avoir exercé le métier de banquier
pendant de longues années à l'étranger,
Mete Özel, mon collègue de l'université
d'Istanbul et moi-même avons décidé
de réaliser notre rêve en créant notre
propre agence Danismanl?k Ltd, connue sous le nom de Sti
sur le marché turc et de Mirora notre enseigne (enregistrée
au registre du commerce) sur le marché international.
Avant la création de notre agence, j'ai travaillé
en tant que traducteur de manière irrégulière,
mais aujourd'hui les travaux administratifs ne me permettent
pas d'exercer ce métier (de traduction) que j'ai
toujours apprécié.
Inttranews : Quand avez-vous débuté
votre activité ?
En 1997
Inttranews : Quelles sont les principales difficultés
auxquelles vous devez faire face, et comment essayez-vous
de les surmonter ?
La principale difficulté pour les traductions turques
est de trouver des traducteurs indépendants sérieux
puisqu'en Turquie, il n'existe pas d'association de traducteurs
entièrement opérationnelle pouvant examiner
et évaluer la qualité et les compétences
des traducteurs. En ce qui nous concerne, nous avons désormais
en plus de nos 16 traducteurs en interne, une base de données
fiable de traducteurs indépendants mais il nous a
fallu beaucoup de temps pour la mettre en place et nous
avons dû surmonter beaucoup de difficultés
pour constituer ce portefeuille de traducteurs qualifiés.
Inttranews : Quel pourcentage d'affaires réalisez-vous
avec les pays de la CE ?
Nous avons commencé nos activités de commercialisation
à l'international au deuxième semestre 2003,
et le volume de traduction avec les pays de la CE représente
déjà 20 % de nos affaires, et continue d'augmenter.
Inttranews : Avez-vous noté un changement
ces dernières années concernant ce pourcentage
?
Certainement ! L'engagement total de la Turquie pour rejoindre
l'Union, et les développements de l'année
dernière semblent avoir accéléré
la demande de traductions turques en Europe. Nous croyons,
que lorsque le Turc sera accepté en tant que langue
européenne officielle cette demande sera encore plus
forte.
Inttranews : A votre avis, quels seront les principaux
changements dans le marché de l'interprétation
et de la traduction en Turquie si le pays rejoint la CE
?
En tant que membre de l'EU, la Turquie sera plus attirante
pour les investisseurs européens et internationaux
avec une main-d'?uvre relativement bon marché et
instruite, un savoir-faire économique et technologique,
et des bonnes relations au moyen et au proche Orient. Ceci
devrait certainement augmenter le besoin de traducteurs
turcs qualifiés puisque le développement des
relations sociales, culturelles et commerciales entre la
Turquie et l'EU créeront un marché exigeant.
Inttranews : Quelles sont les principales langues
de travail ?
Presque toutes les langues. Nous sommes en mesure de prendre
en charge de grands projets multilingues, et nous gérons
déjà de tels projets pour beaucoup de grandes
sociétés du marché local, pour leurs
activités de marketing et de ventes à l'international.
Inttranews : Dans d'autres pays d'Europe, l'interprétation
et la traduction sont principalement un travail de femme.
Est-ce également le cas en Turquie ?
Pas du tout. Bien que la nature du travail permette à
ceux qui le souhaitent de travailler à la maison,
et cette définition semble mieux convenir aux femmes
qu'aux hommes, ce n'est pas le cas en Turquie.
Inttranews : Existait-il dans le passé des
restrictions concernant les traductions en Kurde ou dans
d'autres langues minoritaires, et dans l'affirmative, la
situation a-t-elle changé maintenant ?
En fait, comme chacun sait, le Turc est la langue officielle
de la Turquie et il y a beaucoup de dialectes et de langues
locales y compris le Kurde, et jusqu'au début des
années 80 quand il n'y avait aucun problème
Kurde, le Kurde était parlé librement sans
restrictions ou interdictions légales. Ensuite le
problème Kurde a commencé à montrer
son mauvais visage et non seulement dans les traductions
mais également parler Kurde en public était
interdit. Les choses ont changé maintenant et la
volonté du pays à rejoindre l'EU a certainement
eu un impact très positif sur ses efforts pour une
société libre et tout à fait démocratique.
Le Kurde est maintenant parlé librement sans restrictions
quelconques. Autre point intéressant, beaucoup d'autres
langues, locales et minoritaires, parlées en Turquie
ont toujours bénéficié de "la liberté
d'expression".
Inttranews : La certification des interprètes
et des traducteurs (ISO, juridique, médicale, etc.)
se développe en Europe. Est-ce le cas en Turquie
?
Pas encore, mais ce sera sûrement également
un élément clé en Turquie dans les
années à venir.
Inttranews : En tant que personne ayant l'expérience
des autres pays, qu'est-ce qui fait que le marché
de la langue en Turquie soit si unique ?
En fait, le Turc est tout à fait extraordinaire dans
la mesure ou il appartient à la même famille
de langue que le Japonais ; il est enrichi avec beaucoup
de mots persans et arabes localisés, et il emploie
le même alphabet avec des langues d'origine latine
et allemande mais avec quelques caractères différents.
C'est pourquoi le marché de la langue en Turquie
est unique et c'est pourquoi il est difficile de trouver
le bon partenaire en matière de traduction, car les
utilisateurs de textes turcs ont également besoin
de PAO, un service que beaucoup d'agences de traduction
n'assurent pas.
Inttranews : Y a-t-il un sujet concernant le marché
de la traduction dans votre pays ayant selon vous une importance
particulière ? Dans l'affirmative, lequel ?
En tant que membres de l'industrie de la traduction, nous
devons améliorer nos relations avec les universités
pour les encourager à changer leur cursus de façon
à satisfaire les besoins du marché de la langue,
et nous devons trouver une manière d'examiner et
d'évaluer les traducteurs.
Inttranews : Si vous aviez une chose à changer
dans le marché de la traduction, quelle serait-elle
?
L'attente de qualité du client final. Nous les Turcs
sommes un peu étranges ! Quand nous achetons un nouveau
produit nous ne lisons pas son manuel d'utilisation. Nous
commençons tout simplement à l'employer tout
de suite et commettons généralement une erreur.
Et ce n'est qu'alors que nous nous référons
au manuel pour comprendre pourquoi une fumée étrange
sort de l'appareil et nous ne trouvons aucune explication
car le traducteur ne l'a pas traduit sérieusement
et a probablement pensé que "personne ne les lit
de toute façon!"
Inttranews : Comment la communauté internationale
de la traduction pourrait-elle vous aider ?
Notre industrie dépend de la technologie, et nous
utilisons beaucoup de logiciels tels que des produits de
Trados et d'Adobe, des outils de gestion de projet, et des
logiciels de comptage de mots dont les prix sont malheureusement
trop élevés, même pour les agences.
La communauté internationale de la traduction devrait
se rassembler pour mieux négocier et obtenir de meilleurs
prix sur ces logiciels.
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