|
|
Advertisements |
|
|
|
L'essentiel sur l'application de la loi du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française
Become a member of TranslationDirectory.com at just
$12 per month (paid per year)
Rapport au Parlement 2000
Six ans après son entrée en vigueur,
la loi est, dans son ensemble, bien appliquée,
en particulier ses dispositions essentielles concernant
la protection du consommateur. En outre, la société
civile, très sensibilisée aux questions
concernant notre langue, se mobilise quand sa place
lui paraît menacée. Cependant, la loi n'est
pas toujours suffisante pour garantir l'emploi du français
compte tenu notamment du poids de plus en plus grand
des décisions et de la jurisprudence européennes
comme des évolutions dans le domaine des technologies
de l'information. Ce contexte nécessite de la
part des pouvoirs publics de faire preuve de vigilance,
de volontarisme et d'imagination.
Présentation
de la loi du 4 août 1994
La loi impose l'emploi du français, sans exclure
la présence d'autres langues, dans un certain
nombre de circonstances où son usage est nécessaire
pour protéger le citoyen, et contribue ainsi
à assurer l'information du consommateur (étiquetage,
mode d'emploi, factures, etc) et la protection du salarié
(offres d'emploi, contrats de travail, règlement
intérieur, etc). Son champ d'application s'étend
également aux annonces et inscriptions sur les
lieux publics, aux émissions et aux publicités
audiovisuelles ainsi qu'aux documents de préparation
des colloques organisés sur le territoire national
par des personnes françaises.
Elle fixe également un certain nombre d'obligations
propres aux services publics. Ainsi, lorsque les informations
que ceux-ci destinent au public font l'objet de traductions,
ces dernières doivent être au moins au
nombre de deux, afin de favoriser le plurilinguisme.
Outre ces règles, la loi rappelle que le français
est la langue de l'enseignement, des examens, concours,
thèses et mémoires et fixe comme objectifs
fondamentaux de l'enseignement la maîtrise du
français et la connaissance de deux autres langues.
La délégation générale à
la langue française (D.G.L.F.) coordonne l'application
de ce texte.
Les nouveaux textes
Trois nouveaux textes ont été adoptés
à la fin de l'année 1999 :
- une circulaire du Premier ministre du 7 octobre 1999
relative aux sites internet des services et des établissements
publics de l'État souligne la nécessité
de développer la traduction des données
essentielles présentes sur les sites publics
et appelle l'administration française à
faire preuve d'exemplarité dans ce domaine. Elle
rappelle, d'une part, que l'usage du français
pour la rédaction des pages constitue une obligation
légale, d'autre part, que le recours à
des traductions en langues étrangères
doit se faire sur la base d'au moins deux langues autres
que le français ;
- deux circulaires, signées le 28 septembre 1999
par le ministre de l'équipement, des transports
et du logement et la ministre de la culture et de la
communication, concernent les secteurs des transports
et du tourisme. La première rappelle que l'obligation
d'emploi du français s'applique sur tout le territoire
français aux transporteurs et gestionnaires d'infrastructures
de transport, publics ou privés. Elle précise
également les dérogations permanentes
(par exemple, les annonces impromptues concernant la
sécurité) et temporaires (par exemple,
les inscriptions apposées sur un support permanent)
à l'obligation de double traduction, telles que
les a fixées le décret du 1er juillet
1998 relatif à l'application de la loi du 4 août
1994 dans le domaine des transports internationaux.
La seconde circulaire concerne l'emploi du français
par les agents du ministère de l'équipement,
des transports et du logement, en particulier dans leurs
relations avec les institutions de l'Union européenne.
L'information
des consommateurs
Les dispositions relatives à la protection du
consommateur sont bien appliquées, grâce
à l'action des services de la direction générale
de la concurrence, de la consommation et de la répression
des fraudes (D.G.C.C.R.F.), de la direction générale
des douanes et des droits indirects (D.G.D.D.I.) et
à la vigilance des associations agréées
de défense et de promotion de la langue française.
L'activité de la D.G.C.C.R.F. s'est accrue en
1999 : ses services ont effectué 9 573 interventions,
contre 7 824 en 1998. La proportion des infractions
à la loi a, en revanche, diminué puisqu'en
1999 celles-ci représentaient 11% du total des
interventions effectuées, contre 12% en 1998.
Cette évolution témoigne d'une meilleure
prise en compte des obligations de la loi par les professionnels.
Les suites judiciaires données aux infractions
constatées par la D.G.C.C.R.F. sont en diminution,
puisque 98 condamnations ont été prononcées
par les tribunaux contre 124 en 1998.
Par ailleurs, la D.G.C.C.R.F. a conduit comme chaque
année plusieurs enquêtes ciblées
sur le respect de la loi du 4 août 1994 dans certains
secteurs d'activité. Ces enquêtes ont ainsi
permis de constater une situation globalement satisfaisante
pour les produits de puériculture et les matériels
d'optique, avec respectivement 5,2% et 9,4% d'infractions
par rapport au nombre d'interventions des agents de
la D.G.C.C.R.F.
La D.G.D.D.I. s'est également fortement impliquée
dans le contrôle de l'application de la loi, en
augmentant de plus de 20% le nombre de ses interventions
(1 206 contre 981 en 1998).
Cependant, les interactions de plus en plus fortes entre
les dispositions de la loi concernant la protection
du consommateur, la jurisprudence de la Cour de justice
des communautés européennes sur l'utilisation
des langues nationales pour informer ce dernier et les
article du Traité de l'Union sur la libre circulation
des marchandises appellent une grande vigilance, afin
de préserver les résultats satisfaisants
enregistrés jusqu'à présent.
La protection
des salariés et les politiques linguistiques
des entreprises
Les informations dont dispose la D.G.L.F. sur l'application
de l'obligation d'emploi de la langue française
dans les contrats de travail, le règlement intérieur,
les conventions et accords collectifs de travail sont
très partielles. Elles ne permettent pas de connaître
l'état réel de la situation, notamment
pour ce qui concerne les documents comportant des dispositions
dont la connaissance est nécessaire au salarié
pour l'exécution de son travail.
Le suivi des offres d'emploi publiées dans la
presse est plus aisé. Si les manquements sont
rares, on constate toutefois une augmentation du nombre
d'annonces rédigées en langue étrangère
qui contournent la loi, par exemple en ne faisant pas
figurer explicitement le pays dans lequel l'emploi est
à pourvoir.
Sur un plan général, il apparaît
que de plus en plus de grandes sociétés
françaises ou ayant un établissement en
France font de l'anglais leur langue de travail, dans
leur relations commerciales avec leurs clients ou fournisseurs
étrangers, mais aussi dans leur fonctionnement
interne. La dimension culturelle de ce choix linguistique
est rarement prise en compte, ce qui risque de susciter
des dysfonctionnements dans l'entreprise mais aussi
une démotivation des salariés. Il convient
donc de renforcer la sensibilisation des acteurs économiques
aux enjeux linguistiques.
Les domaines scientifiques
et techniques
Les revues et les publications publiées par des
personnes publiques respectent en règle générale
l'obligation consistant à disposer au moins d'un
résumé en français des contributions
rédigées en langue étrangère.
En ce qui concerne les manifestations et colloques internationaux
organisés en France par des personnes françaises,
des difficultés persistent pour assurer la présence
minimale du français qu'impose la loi (possibilité
pour tout participant de s'exprimer en français,
présence d'une version française des documents
de présentation du programme, etc.).
La D.G.L.F. a inscrit parmi les priorités de
sa réflexion et de son action la question du
français dans le domaine scientifique. Elle apporte,
avec un succès croissant, son soutien à
la création ou au développement de revues
de synthèse et à l'interprétation
simultanée dans les manifestations internationales.
Par ailleurs, elle a entrepris de se doter d'outils
permettant de mesurer l'évolution de la production
en Europe francophone de livres et de revues portant
sur des sujets scientifiques et techniques et d'étudier
la mise en place d'un site de l'internet " portail
" consacré aux sites francophones qui offrent
une information à contenu scientifique et technique.
LES SERVICES PUBLICS
L'action des services
publics en faveur du plurilinguisme
Des résultats satisfaisants sont à enregistrer,
même si cette action demeure insuffisante au regard
des obligations fixées par la loi et des objectifs
de promotion de la diversité culturelle et linguistique
auxquels elle répond.
De nombreux gestionnaires d'infrastructures et de moyens
de transport, par exemple la R.A.T.P. , la S.N.C.F.,
Aéroports de Paris, conduisent depuis plusieurs
années une politique volontariste pour développer
l'information et l'accueil des visiteurs étrangers
dans leur langue. Toutefois, l'obligation de double
traduction des inscriptions et annonces dans les lieux
ouverts au public fait dans certains cas, en particulier
les annonces effectuées en direct, l'objet de
difficultés d'application.
Les enjeux linguistiques liés aux nouvelles technologies
de l'information et de la communication constituent
une priorité de l'action gouvernementale, comme
le souligne la circulaire du Premier ministre du 9 octobre
1999. Or, la traduction en plusieurs langues n'est pas
généralisée sur l'ensemble des
sites de l'internet publics, en raison notamment des
faibles moyens financiers et humains dont disposent
la plupart des ministère pour cette activité.
Des initiatives sont prévues au niveau interministériel
en vue d'améliorer cette situation.
L'emploi du français
dans les relations internationales
En dépit du statut de langue officielle et de
travail qu'a la plupart du temps le français
dans les institutions internationales, son usage est
en recul constant. Dans les organisations du système
des Nations Unies, la communication tant orale qu'écrite
s'effectue essentiellement en anglais, même si,
dans les réunions et les documents officiels,
le français est encore bien présent.
La situation est dans l'ensemble plus satisfaisante
dans les institutions de l'Union européenne,
mais tend à se dégrader, en particulier
dans trois domaines : les appels d'offres pour les programmes
communautaires, où l'emploi quasi exclusif de
l'anglais crée des distorsions de concurrence
; les délais dans lesquels sont disponibles les
traductions en français, ce qui pose un problème
particulier pour les textes à dominante juridique
en raison de l'importance du choix des concepts dans
ce domaine ; la préparation de l'élargissement
aux pays d'Europe centrale et orientale, qui s'effectue
majoritairement en anglais.
Afin de contrer le recul de notre langue et de préserver,
notamment en Europe, la diversité linguistique,
le gouvernement conduit une politique volontariste axée
en particulier sur la sensibilisation (élaboration
d'un guide sur le français dans les institutions
européennes), la formation (actions en direction
des fonctionnaires des institutions européennes
et des pays candidats à l'adhésion) et
le développement des nouvelles technologies (présence
de quatre langues sur le site de l'internet de la présidence
française de l'Union).
L'enrichissement de la langue française et
la diffusion de la terminologie
L'activité dans ces domaines a été
soutenue. Au 31 août 2000, dix-sept commissions
spécialisées de terminologie et de néologie
étaient en place dans dix ministères différents.
La dernière commission créée, celle
de l'environnement, est installée en octobre
2000.
La commission générale de terminologie
et de néologie a donné la priorité
à la révision des listes antérieurement
publiées, qui a conduit à la publication
d'un " répertoire terminologique "
d'environ 2500 termes et définitions annexé
au Journal officiel du 22 septembre 2000. Elle a également
publié plusieurs nouvelles listes de termes et
d'expressions, concernant notamment le vocabulaire de
l'économie et des finances et de l'internet.
L'audiovisuel
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel n'a pas
constaté de manquements aux dispositions de la
loi relatives à l'emploi du français dans
les messages publicitaires et les programmes diffusés
par les stations radiophoniques et les chaînes
de télévision, si l'on excepte quelques
rares messages publicitaires en anglais non traduits
et les difficultés liées aux incrustations
en langue anglaise dans certaines émissions sportives.
Les quotas de diffusion d'oeuvres européennes
et francophones à la télévision
sont respectés. En revanche, l'application des
quotas de chansons d'expression française par
les radios rencontre des difficultés sérieuses.
Aussi, l'article 42 de la loi du 1er août 2000
modifiant la loi du 30 septembre 1986 relative à
la liberté de communication, s'il conserve l'obligation
antérieure de 40% de chansons d'expression française
dont la moitié au moins de nouveaux talents,
permet au C.S.A. d'appliquer à certaines radios,
par dérogation, des quotas plus adaptés
à leur programmation.
La maîtrise du français et l'apprentissage
des langues
La maîtrise du français, à l'oral
comme à l'écrit, constitue un des principaux
axes de la politique du ministère de l'éducation
nationale, grâce, notamment, à l'amélioration
de l'aide personnalisée et au renforcement de
l'articulation entre les différents niveaux de
la scolarité. Elle est également au cur
des politiques d'insertion et d'intégration,
le langage constituant le premier maillon du lien social.
L'enseignement des langues étrangères
constitue un autre volet important de la politique éducative,
l'objectif à cinq ans étant que tous les
élèves de sixième apprennent deux
langues vivantes, l'une enseignée à partir
de l'école primaire, l'autre à partir
du collège. D'ores et déjà, l'enseignement
d'une langue vivante a concerné en 1999-2000
près de 1 800 000 élèves du premier
degré en France métropolitaine : l'anglais
est choisi par 76,7% d'entre eux dans le secteur public
et 88,6% dans le secteur privé. La part des élèves
du second degré suivant un enseignement de deuxième
langue vivante est en progression constante : l'espagnol
est choisi comme seconde langue par plus de trois élèves
sur cinq.
La promotion du plurilinguisme est un objectif partagé
par les partenaires européens de la France. A
la suite d'une proposition du Conseil de l'Europe adoptée
par l'Union européenne, 2001 sera Année
européenne des langues. A cette occasion, de
nombreuses actions visant en particulier à promouvoir
l'apprentissage des langues seront entreprises.
Les langues de France et l'observation des pratiques
linguistiques
En 2000, la politique de valorisation des langues de
France est renforcée par l'inscription de crédits
spécifiques au budget du ministère de
la culture et de la communication (D.G..L.F.), destinés
en particulier à aider l'édition sur et
dans les langues régionales.
La place réservée aux langue régionales
dans les différents médias tend à
augmenter, tandis que la loi du 1er août 2000
modifiant la loi du 30 septembre 1986 relative à
la liberté de communication charge les sociétés
qui ont une mission de service public de mettre en valeur
le patrimoine linguistique dans sa diversité
régionale et locale.
Enfin, l'enseignement des langues régionales
se développe et gagne en cohérence, à
la faveur notamment d'une participation de plus en plus
marquée des collectivités territoriales.
L'observatoire des pratiques linguistiques placé
auprès de la D.G.L.F. a pour mission d'étudier
les pratiques linguistiques en France ainsi que les
modalités et les effets du contact entre les
langues, en vue d'orienter les politiques sociales,
éducatives et culturelles. Un grand nombre des
projets retenus par la commission scientifique de l'observatoire
relève de la problématique des langues
de France.
La société de l'information plurilingue
La D.G.L.F. s'attache à identifier les enjeux
linguistiques de la société de l'information
et à les faire prendre en compte dans les politiques
publiques , au niveau national, européen et international.
Elle a ainsi contribué à l'élaboration
de la position de la France sur la directive du Parlement
européen et du Conseil du 8 juin 2000 relative
à certains aspects juridiques du commerce électronique,
afin que la protection du consommateur soit assurée
par une information plurilingue. Les travaux de transposition
en droit interne de cette directive seront l'occasion
de préciser les conditions dans lesquelles l'emploi
du français pourra être préservé
pour les services de la société de l'information
proposés par un prestataire établi dans
un pays de l'Union.
La sensibilisation aux enjeux linguistiques
Organisée conjointement par les ministères
de la culture et de la communication (D.G.L.F.) et des
affaires étrangères autour du concept
" 10 mots pour fêter la langue française
", la cinquième édition de la semaine
de sensibilisation à la langue française
et à la francophonie " le français
comme on l'aime " a rencontré un bon succès
en 2000. La campagne 2001, marquée par l'année
européenne des langues, sera organisée
autour des 10 mots suivants : beauté, encore,
flamme, inspiré, kyrielle, nuance, oiseau, quelqu'un,
utopie, voyager.
Translate your web site, brochures and financial documents to sell to a broader audience!
Use top-notch translators for a more effective marketing.
Get your free quote today!
Submit your article!
Read more articles - free!
Read sense of life articles!
E-mail
this article to your colleague!
Need
more translation jobs? Click here!
Translation
agencies are welcome to register here - Free!
Freelance
translators are welcome to register here - Free!
|
|
|
Free
Newsletter |
|
|
|
|